Article mis à jour le 17 février 2023 à 08:24
En cette période de crise sanitaire, l’impact économique du Coronavirus est impossible à évaluer pour les Pyrénées-Orientales. Electrobeach, possiblement Voix de Femmes, les premières annulations des festivals d’été du département sont officialisées. Selon une enquête de la Banque de France, le PIB chute de 6 points au premier trimestre 2020 ; quand, dans le même temps, un accord départemental est trouvé pour la continuité de l’activité dans le bâtiment.
Et parce qu’il faut panser le présent et penser l’avenir, les Chocolatiers du département ont offert un moment de douceur aux soignants ; et la rentrée scolaire 2020-21 se prépare…
Nos autres articles de la semaine :
- Conséquences économiques du Coronavirus – Panique chez les professionnels des Pyrénées-Orientales
- Pyrénées-Orientales – Crise sanitaire du Coronavirus et pauvreté ne font pas bon ménage
- Comment s’est armé l’hôpital de Perpignan face au Coronavirus ? Retour en questions sur un mois de crise sanitaire
- Photoreportage – Nuit de confinement dans un Perpignan sous couvre-feu
- Couvre-feu à Perpignan – Récit d’une nuit de contrôles avec la police municipale
- EHPAD des Pyrénées-Orientales – Entre haute surveillance et incroyable chaîne de solidarité
Et nos deux articles en continu :
- Coronavirus et Pyrénées-Orientales – Vos initiatives de solidarité
- Coronavirus et Pyrénées-Orientales – Les mesures officielles et bilans sanitaires quotidiens
♦ Quid des festivals d’été dans les Pyrénées-Orientales ?
Alors que l’Electrobeach au Barcarès et sûrement Voix de Femmes à Maury annulent leur édition 2020, Live au Campo ou Les Déferlantes continuent de travailler.
Le 6 avril, le Ministère a ouvert une cellule d’accompagnement pour les festivals 2020 ; un dispositif avec lequel le Ministre de la culture Franck Riester entend « apporter un accompagnement au cas par cas aux organisateurs ». Pour le Ministère, il fallait aider les festivals qui souhaitaient d’ores et déjà annuler leur édition 2020 ; mais aussi soutenir ceux dont le confinement n’entraîne pas encore de retard sur la préparation. Une décision qui pourrait être contrainte par un rallongement du délai de confinement ou par l’instauration de nouvelles mesures sanitaires.
Pour le moment, l’organisation du Live au Campo ou Des Déferlantes travaillent pour l’édition 2020. « Dans l’attente de contre-ordre, tout se déroule comme d’habitude », nous confie notre source.
À l’heure ou nous écrivons, nous n’avons pas d’informations officielles sur les festivals suivants : Ida Y Vuelta (Perpignan), Pellicula (Argelès-sur-Mer), La Fête du TC (Argelès-sur-Mer), Fest In Pia, Les Laroquéennes, le Festival Pablo Casals ou le 20/20.
♦ Un accord départemental trouvé pour la continuité de l’activité dans le bâtiment
Depuis le début de confinement, le secteur du bâtiment fluctue entre injonction du gouvernement et obligations sanitaires ; entre une « activité essentielle à la vie économique du pays et à son fonctionnement » et la mise en place des gestes barrière pour ses salariés.
Car l’employeur est dans l’obligation de fournir à ses employés un environnement sanitaire sécurisé. Le Préfet rappelle que « les mesures prises contre la propagation du virus Covid-19 ont conduit à un important ralentissement ; voire à l’arrêt de l’activité de nombreuses entreprises du BTP ».
Le gouvernement a mené une concertation avec les organisations représentatives du secteur : la FNTP, la FFB et la CAPEB en lien avec l’OPPBTP. Un protocole a été élaboré ; apportant aux professionnels intervenant sur les chantiers la garantie d’un niveau de protection sanitaire adapté .
« Ces dispositions, validées par les ministères du travail et de la santé, visent à faire connaître aux entreprises, à leurs salariés mais aussi aux particuliers, les règles à respecter. Elles doivent permettre à toute la filière de mettre en œuvre de manière concertée des procédures d’intervention dans des conditions sécurisées ».
Avec les acteurs de la filière, les services de l’État vont dresser un état des chantiers qui se poursuivent ; mais aussi de ceux qui pourront être redémarrés dans ce secteur essentiel. Dans la foulée, un point sera fait « sur les obstacles à la reprise de certains chantiers et sur les solutions pouvant être mises en œuvre pour garantir leur bon déroulement et le plein respect des conditions de sécurité ».
♦ Selon une enquête de la Banque de France, le PIB chute de 6 points au premier trimestre 2020
« L’enquête mensuelle de conjoncture montre une chute brutale de l’activité dans la plupart des secteurs au mois de mars ». En moyenne la première quinzaine de confinement a fait chuter l’économie française de 32%.
Au-delà des différences significatives d’un secteur à l’autre, le mouvement de baisse est général. L’activité se replie dans tous les secteurs, le plus souvent de manière brutale. Ce mouvement n’est pas seulement lié au contexte français. Les commandes en provenance de l’étranger ont elles aussi été très affectées ; l’épidémie touchant les principaux partenaires commerciaux des entreprises françaises.
Cette étude est basée sur le mois de mars 2020. Pour rappel, le confinement est intervenu le 14 mars pour un certain nombre de secteurs ; et le 17 mars pour l’ensemble du pays, sauf secteurs essentiels à l’activité. Conséquence directe de la chute brutale de l’activité, les entreprises jugent que leur situation de trésorerie s’est nettement détériorée. Cette dégradation touche l’ensemble des secteurs à des degrés divers, et plus particulièrement les Petites et Moyennes Entreprises.
La Banque de France a fait une étude permettant d’analyser l’impact, au mois de mars 2020, de la crise sanitaire selon les branches d’activité.
D’après l’extrapolation tirée de cette première quinzaine de confinement, chaque quinzaine supplémentaire entraînerait une perte de PIB de 1,5%. Le gouverneur de la Banque de France précise qu’il coexiste un effet mécanique sur la hausse de l’endettement des finances publiques du pays (environ 1%).
La Banque de France estime « qu’il faut remonter au 2ème trimestre 1968, marqué par les événements du mois de mai, pour retrouver une baisse trimestrielle de l’activité du même ordre de grandeur. Le PIB avait alors chuté de -5,3% ; avant de rebondir de +8,0% au 3ème trimestre 1968″.