Article mis à jour le 12 avril 2024 à 15:06
Ouvert le jeudi 9 novembre, le salon du Made in France s’est achevé ce dimanche 12 novembre au Parc des Expositions de la porte de Versailles à Paris.
L’Occitanie était la région mise en avant lors de cette 11e édition de ce salon qui met à l’honneur la création française. Carole Delga était présente pour l’occasion. Qu’en pensent les exposants des Pyrénées-Orientales ?
Marie-Pierre et Grégory au Village de l’Artisanat
Marie-Pierre de Charles et Célestine et Grégory d’Alortujou étaient tous deux installés au Village de l’Artisanat du salon du Made in France. 200 artisans, représentant toutes les régions de France y compris l’Outre-Mer, étaient regroupés au sein de cet espace. Tous avaient été sélectionnés par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de leur région respective. Un vrai coup de pouce financier et une mise en valeur accrue pour ces artisans.
Grégory Bas est revenu sur la différence entre ce salon du Made in France et la Foire de Paris. Cette fois, son stand est plus petit mais il est venu présenter des « jeux signatures qu’il est le seul à faire mais plus abordables financièrement ». Cette fois, pas de jeux à 300 €, le panier moyen est d’environ 50 €. Le fait d’être au salon du Made in France est pour Grégory une opportunité de « travailler la presse et les réseaux ». Il reconnaît également que les visiteurs sont « plus sensibles à la fabrication française ». Une chose est sûre pour le dirigeant d’Alortujou : la Foire de Paris plus jamais, mais le salon du Made in France, pourquoi pas.
Pour son premier salon, la fondatrice de Charles et Célestine, était « stressée mais aussi émue et ravie » par cette expérience. Lorsque Marie-Pierre présente ses produits – tous uniques -, des hochets, des tapis d’éveil, des doudous, elle aime mettre en avant leur qualité. Preuve en est, tous les produits doivent passer des tests en laboratoire pour obtenir les normes CE. Marie-Pierre fabrique tout de A à Z : elle dessine, coupe ses tissus, les prépare, les lave, fait la conception et s’occupe également de la gestion des réseaux sociaux. Elle précise même que « le rembourrage des produits est à mémoire de forme avec de la fibre siliconée, fabriquée en France ».
Les créations sont faites sur commande, l’acheteur aura donc un objet entièrement personnalisé (tissus, matières, éléments, motifs…). La fondatrice de Charles et Célestine reconnaît que « c’est une chance incroyable » d’être présente à Paris pour ce salon. Une réelle opportunité pour celle qui ne vend ses créations que par correspondance.
Maillot Français en quête de visibilité
Pour le Maillot Français, le salon Made In France est plus une vitrine qu’un espace de vente. Créée en 2019, l’entreprise compte déjà 38 collaborateurs dont Marie Le Pape, la responsable communication de LCS Groupe, rencontrée sur le stand parisien.
C’est la deuxième année que le Maillot Français au salon. « Nous sommes très fiers d’être là, ce salon nous assure des retombées médiatiques, de la visibilité. » Selon Marie Le Pape, « l’objectif est d’être ici, d’être visible, de donner des contacts, d’échanger. C’est plutôt un bel outil de communication ».
« Nos maillots sont fabriqués à Perpignan à partir de tissus recyclés ou non, selon la demande du client. » La couture est réalisée à la main par les petites mains dont le portrait sera imprimé sur l’étiquette afin de valoriser leur travail qui participe du savoir-faire français. Un nouvel atelier ouvrira ses portes au nord de Perpignan en 2024 pour « tripler la production ». Tous les maillots sont certifiés Origine France Garantie, plus de 50% du produit fini étant fabriqué en France. La responsable communication précise « aujourd’hui, on est exactement à 82% ».
Payote : l’habitué du Made in France
Pour la 5e année, Olivier Gelly représentait les espadrilles Payote, fondées en 2016 suite à un « faux pas ». Il s’est trompé de chaussure en allant travailler et a donc eu l’idée de customiser ses paires d’espadrilles pour ne plus faire d’erreur. Excepté la Foire Expo de Perpignan, c’est le seul salon auquel il participe. Il se félicite des bons retours car « tout le monde vient dans le même esprit », celui de valoriser l’artisanat français.
Il explique avec un grand sourire « l’espadrille fait partie de mon patrimoine culturel ». Pour Olivier, le salon du Made in France est l’occasion « de rencontrer, de partager, de voir toute l’authenticité des produits qui nous entourent. Mais aussi de connaître nos clients parisiens et d’échanger avec eux ». Il conclut avec une pointe d’humour « c’est l’occasion de faire découvrir notre région, avec l’accent, on a le package ! »
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