Article mis à jour le 6 mai 2024 à 10:03
Le 25 novembre est la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Une journée de mobilisation pour dénoncer les violences subies par les femmes. Alors que le département des Pyrénées-Orientales se classe (malheureusement) parmi les 10 départements comptabilisant le plus de victimes de violences conjugales, quelles sont les manifestations prévues ce 25 novembre 2023 ?
L’appel du collectif Nous Toutes pour ce 25 novembre 2023
Chaque année, le collectif Nous Toutes publie un texte d’appel à la manifestation. En 2023, la manifestation est décrite comme contre les violences de genre, sociales et d’Etat. « Nous, organisations féministes, afroféministes, transféministes, LGBTQIA+, antiracistes, antivalidistes, et antigrossophobie appelons à manifester le 25 novembre 2023, dans toute la France, à l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre. »
« Le 25 novembre nous serons dans la rue pour rappeler qu’en 2023 être une femme, et d’autant plus une femme noire, racisée, trans, non valide, ou une personne LGBTQIA+, c’est vivre en étant partout exposéE aux violences. »
Au 21 novembre, 121 féminicides avaient été recensés depuis le 1er janvier 2023. Un chiffre en constante augmentation. De plus, depuis le lundi 6 novembre 11h25, les femmes françaises travaillent gratuitement. Pourquoi ? Car elles gagnent encore en moyenne près de 25% de moins que les hommes.
L’engagement du département des Pyrénées-Orientales
Le département agit toute l’année contre les violences faites envers les femmes. Les victimes peuvent bénéficier d’une écoute et d’un accompagnement dans les 8 maisons sociales de proximité. Mais ce n’est pas tout. Le département coordonne l’Observatoire Départemental des Violences envers les Femmes, soutient les associations d’aides aux victimes, participe au dispositif Téléphone Grave Danger* et prend part à la cellule « Violences conjugales » pilotée par le Parquet d’État.
Le 15 octobre, le collectif Nous Toutes a donné de la visibilité aux 8 victimes des Pyrénées-Orientales tuées entre 2018 et 2022. Antonia, Fabienne, Christelle, Jackie, Valérie, Adeline, Pascale et une femme anonyme ont vu leur nom remplacer celui des rues de Paris. Une façon de ne pas oublier ces victimes et d’alerter pour trouver rapidement des solutions.
À Perpignan, plusieurs actions prévues
Jeudi 23 novembre, le CIDFF des Pyrénées-Orientales propose aux personnels de premier accueil de participer à une demi-journée de sensibilisation sur le thème « Comment et pourquoi aborder les violences au sein du couple ? ». Cette session se déroulera au sein de la structure du CIDFF.
Le Collectif Droits des Femmes 66 lance un appel à participer à la manifestation qui partira de la place de la République à Perpignan à 18h. L’arrivée se fera au Casal où sera joué du théâtre PlayBack sur le thème des violences. Pour clôturer la journée, un apéritif partagé débutera à 20h.
L’association Femmes solidaires 66 en liaison avec le Collectif droits des femmes, donnent rendez-vous pour un rassemblement place du pont d’En Vestit le 25 novembre à 14h. Sont prévus lors de ce rassemblement : des prises de parole, des lectures et des questions/réponses théâtralisées. Une déambulation sur le quai Vauban pourra être organisée.
La FSU s’engage également pour éradiquer les violences faites aux femmes. Elle appelle à réussir la mobilisation unitaire du 25 novembre aux côtés des organisations syndicales, féministes et politiques. La FSU demande des campagnes de sensibilisation et d’information sur tous les lieux de travail. Par exemple, la Fédération syndicale unitaire demande l’abrogation du jour de carence pour les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles dont les violences intrafamiliales.
Une aide exceptionnelle versée par la Caf
À partir du 1er décembre, une aide exceptionnelle pourra être versée aux victimes de violences conjugales pour leur permettre de quitter leur domicile. D’un montant de 600 €, cette aide sera versée dans un « délai de trois à cinq jours après la demande » a précisé Aurore Bergé, ministre des Solidarités.
* Le Téléphone Grave Danger est un dispositif de téléprotection permettant à une victime de violences dans le cadre conjugal ou de viol d’alerter les forces de l’ordre en cas de danger.
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