Blocage des péages, grèves… les Pyrénées-Orientales à l’arrêt ce 7 mars ?

Habituellement, les cortèges s’élancent de la Place Catalogne, vers le Boulevard des Pyrénées et remontent ensuite les boulevards perpignanais, la manifestation de ce 7 mars empruntera le chemin inverse. Ce mardi, dès 10h30, la manifestation partira de la Place Catalogne vers le Boulevard Clémenceau et le Castillet, puis les boulevards Wilson, Bourrat, Briand, Poincaré, Mercader, Pyrénées, pour finaliser la boucle sur la Place Catalogne. Les organisations syndicales appellent à une démonstration de force en termes de mobilisation. Seront-ils entendus ?

Selon Jérôme Capdevielle, Julien Barthélemy et Omar Belguellaloui – respectivement responsables de Force Ouvrière, CGT et CFDT – la mobilisation s’annonce massive.

Selon le responsable CFDT, le nombre de manifestants pourrait même dépasser les cortèges de janvier.  À Perpignan, les 19 et 31 janvier derniers, près de 20.000 personnes avaient défilé pour dire non à la réforme Borne.

Mettre la France à l’arrêt cela se matérialise par des blocages. Et les syndicats sont fin prêts. Le 7 mars, dès 7h30, l’intersyndicale prendra place sur les deux ronds-points autoroutiers, Nord et Sud. Jérôme Capdevielle de confirmer que le blocage se matérialisera par une distribution de tracts. «Mettre la France à l’arrêt, ça veut dire ce que ça veut dire ! Il y aura des blocages, bien sûr.» Même si les syndicats refusent toute violence, ils entendent s’inspirer des Gilets Jaunes de 2018. Selon les syndicats, certaines actions peuvent être réplicables sans violence.

Julien Barthélemy de préciser, «pour le moment nous gérons, et il n’y aura pas de barrière d’autoroutes en feu, c’est clair !». Mais prévient le syndicaliste, «il ne faudrait pas que le Gouvernement continue à faire la sourde oreille, car le mouvement peut nous dépasser, et nous constatons un vrai mécontentement qui pourrait aller vers une giletjaunisation.».

Le 9 mars, c’est la frontière entre la France et l’Espagne qui est visée. «Nous allons bloquer le péage du Boulou.» Grévistes et manifestants entendent faire monter la pression en bloquant des axes stratégiques. Les manifestants en ont assez de marcher sur les boulevards de Perpignan, ils entendent désormais faire monter la pression d’un cran.

Jérôme Capdevielle de revenir sur cette urgence à agir. «Nous avons très peu de temps. Nous devons tout mettre dans la bataille. L’objectif est de faire renoncer le Gouvernement à son projet de réforme durant son examen parlementaire. Il doit retourner à la table des négociations. Car clairement, on n’est pas là pour écouter la messe de Mister Macron ou Madame Borne.» Julien Barthélemy d’insister : «nous allons raccourcir notre calendrier, parce que de leur côté, ils veulent l’accélérer.»

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, les syndicats entendent marquer le coup contre cette réforme qu’ils jugent injuste et encore plus à l’égard des femmes.

En France, les femmes perçoivent, en moyenne, un salaire inférieur de 28% à celui des hommes. Un écart de salaire qui génère aussi un manque à gagner pour les organismes sociaux.

Selon le représentant de la CFDT, cette somme représenterait 5 Milliards d’euros. Symboliquement, les manifestants du 8 mars remettront un chèque de ce montant au Medef local des Pyrénées-Orientales. La CGT précise que des rassemblements sont également prévus devant l’inspection académique. Cette journée sera une journée de «mobilisation festive», avec la marche du collectif des femmes à 18h et un concert devant la gare SNCF de Perpignan.