Devenez Indiana Jones le temps des Journées Européennes de l’Archéologie

En 2021, la situation sanitaire s’étant améliorée, 26 pays européens ont participé aux JEA. Au total, ce sont plus de 1.4000 initiatives, dont plus de 570 en France, qui se sont tenues. En 2022, la plateforme #Archeorama continue de proposer des ressources numériques, accessibles à tous. Mais ce sont aussi plusieurs évènements, dont certains inédits, qui sont proposés au public.

Au programme de ces JEA : l’ouverture exceptionnelle de chantiers de fouilles, l’accès à des villages de l’archéologie, des expositions, des projections, des rencontres, des visites de laboratoires… La journée du vendredi 17 est réservée aux scolaires. Le public peut participer aux évènements le samedi 18 et dimanche 19.

Pour cette 13e édition des JEA, trois évènements sont organisés dans le département des Pyrénées-Orientales. Il se tiendra au Musée de la Préhistoire de Tautavel. Ce lieu rassemble des collections exceptionnelles, parmi les plus riches du monde, afin que le passé lointain devienne compréhensible pour tous. Le public pourra participer à l’atelier « Tautavel à Bélesta et Bélesta à Tautavel ». À l’occasion des JEA, les musées de Tautavel et Bélesta échangent leur équipe d’animation.

Le Château-Musée de Bélesta se situe lui aussi dans le département des Pyrénées-Orientales. Ce musée de la Préhistoire présente chaque été une nouvelle exposition temporaire. Celle-ci rassemble des collections issues du site archéologique de la grotte de Bélesta. La collection permanente se compose de céramiques et de mobiliers et objets trouvés lors des fouilles du site de la Cauna de Bélesta.

La commune de Llauro, qui avait accueilli deux expositions en 2021, ne participe pas aux JEA cette année. Accompagnés par des archéologues, les visiteurs avaient eu le privilège l’an passé de découvrir le Dolmen de Galuert.

L’oppidum de Ruscino organise reconstitution historique, archéologie expérimentale, et exposition. « La vie de camp des légionnaires romains, l’importance de leur rôle dans l’organisation des provinces gallo-romaines. Les artisans, reconstitutueurs feront découvrir des métiers oubliés. Et l’exposition « Gravé dans le marbre » mettant en scène l’épigraphie officielle du forum augustéen dans son ensemble architectural ». Centre archéologique R. Marichal, Ch. Château-Roussillon, 66000 Perpignan.

Un soir au château de Collioure, autour du conte « Pierre de coeur ». La forteresse maintes fois remaniée a connu les luttes franco-espagnoles pour la frontière et, plus près de nous, les épisodes sombres du XXème siècle qui ont vu ses casernes servir de prison. Il est classé Monument historique depuis 1922 et acquis pas le Conseil Départemental en 1952. Visites guidées nocturnes du monument à 21h et 21h30 suivies du conte « pierre de coeur ». Sur réservation au 04 68 82 06 43.

En Occitanie, ce sont 52 évènements qui vont se tenir lors de ce week-end dédié à l’archéologie. 

À Narbonne, le Clos de la Lombarde organise plusieurs évènements. Petits et grands pourront s’habiller comme au temps des Romains grâce à des costumes d’époque conçus par une professionnelle. Le jeune public aura l’occasion de reconstituer des peintures antiques découvertes au Clos de la Lombarde ou à Pompéi. Pendant ce temps, les adultes auront l’occasion de découvrir les vestiges du site lors d’une visite guidée. Enfin, tous pourront assister à une saynète en latin et en costumes.

De nombreuses animations sont proposées au Musée de la Romanité à Nîmes : des visites guidées, des conférences, des ateliers autour des monnaies, de la céramique, des plantes… Certains sont réservés aux plus jeunes tandis que d’autres sont accessibles à tous.

Comme l’année précédente, un village de l’archéologie s’installe au Musée Saint-Raymond de Toulouse. Une manière originale de découvrir les métiers de l’archéologie et du patrimoine.

Les objectifs de ces JEA sont nombreux ; notamment sensibiliser les citoyens européens à la richesse et à la diversité culturelle de l’Europe et rendre l’archéologie plus visible aux différents publics et aux médias. Mais il y a également la volonté de sensibiliser le grand public ainsi que les autorités politiques à la nécessité de protéger le patrimoine archéologique. Et les acteurs de l’archéologie ont également à cœur d’attirer de nouveaux publics lors de ces JEA. C’est aussi une façon pour eux de partager leurs savoirs avec les citoyens.

En France, depuis 2010, le ministère de la Culture confie à l’Inrap (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) la coordination et la promotion des JNA (Journées Nationales de l’Archéologie). Durant ce troisième week-end de juin, tous les acteurs en lien avec l’archéologie se mobilisent pour proposer au grand public des activités innovantes, originales et interactives.

Depuis 2019, les JNA se sont élargies à l’Europe, avec 17 pays participants. L’année suivante, les JNA deviennent les JEA et rassemblent 47 pays membres du Conseil de l’Europe. Mais, la crise sanitaire a bouleversé l’organisation de la manifestation. Lorsque cela était possible, le public pouvait participer aux activités. Pour combler le manque d’évènements, l’Inrap a lancé #Archeorama. Une plateforme pour créer des évènements numériques et valoriser les ressources en ligne.