Article mis à jour le 26 août 2022 à 18:15
Depuis 50 ans, le nombre de résidences principales n’a cessé d’augmenter en Occitanie. Jusque dans les années 90, cette hausse s’expliquait principalement par la décohabitation des ménages. Depuis, elle est surtout le résultat de la croissance démographique ; en particulier dans les périphéries des villes-centres. La maison individuelle séduit de plus en plus. Et les résidences principales ont également évolué au fil du temps : elles sont plus récentes et plus grandes que dans le reste de la France métropolitaine.
♦ Depuis 50 ans, la région gagne 83 nouvelles résidences principales chaque jour
L’Occitanie compte 2,7 millions de résidences principales ; ce qui représente 76% du parc régional de logements en 2018. Depuis 1968, ce nombre n’a cessé d’augmenter. Il a été multiplié par 2,26 ; contre seulement 1,83 en France métropolitaine.
Mais les causes de cette augmentation conséquente sont différentes au fil du temps. En 1968, un logement occitan hébergeait en moyenne 3,1 personnes. 50 ans plus tard, ce ne sont plus que 2,1 personnes. Cette diminution de la taille moyenne des ménages, appelée décohabitation, a contribué à l’augmentation du nombre de résidences principales jusqu’à la fin des années 90.
Depuis, un autre phénomène est à l’origine de la hausse du nombre de résidences principales en Occitane. Entre 2013 et 2018, la hausse des résidences principales s’explique à 55% par la croissance démographique et à 45% à la décohabitation. En France métropolitaine, ces proportions sont inversées.
♦ Une attractivité des périphéries des villes-centres
En cinq décennies, le nombre de résidences principales évolue différemment selon les territoires. La progression est plus forte dans les communes situées dans l’aire d’attraction d’une ville. Plus la ville est importante, plus elle voit son nombre de résidences principales croître. Entre 1968 et 2018, le parc de résidences principales a été multiplié par 1,9 dans les villes-centres, par 5 dans les autres communes des pôles et par 2,7 dans les couronnes.
Depuis 1975, les communes des couronnes ressentent cet effet démographique, avec notamment l’arrivée des familles dans les banlieues. Depuis les années 2000, celui-ci est plus visible dans les pôles. Les communes hors attraction des villes sont peu touchées par la hausse du nombre de résidences principales dans la région. Celles-ci sont d’autant plus marquées par l’effet décohabitation.
♦ Les habitants de la Région préfèrent la maison à l’appartement
Dans la région, 63% des résidences principales sont des maisons individuelles. La taille des logements dépend de la localisation de la résidence principale. Même s’ils ne représentent que 36% des résidences principales en Occitanie, les appartements sont plus nombreux dans les pôles (61%). Dans les couronnes et au-delà, les maisons représentent 80% des résidences principales. Plus l’aire d’attraction de la ville est peuplée, plus la part d’appartements y est importante.
En 50 ans, le nombre de maisons a été multiplié par 2,5 dans la région (2,1 en France métropolitaine) et par 2,2 pour les appartements (1,8 en France métropolitaine). Depuis 1968, l’Occitanie compte donc 1 million de maisons et 500.000 appartements supplémentaires. Le nombre de maisons a triplé dans les aires de plus de 200.000 habitants. En revanche, pour les appartements, seules les aires de plus de 700.000 habitants ont vu leur nombre tripler.
♦ Des logements plus grands et plus récents en Occitanie
En 2018, dans la région, 4 résidences principales sur 10 avaient été construites après 1990 et 14% avaient moins de 10 ans, contre 11% en France métropolitaine. Ces meilleurs taux en Occitanie s’expliquent par le dynamisme démographique. Les résidences principales plus anciennes, bâties avant 1946, sont davantage situées dans les communes hors attraction des villes.
Fait paradoxal : le nombre de personnes par ménage diminue mais la taille des logements augmente. En 50 ans, le nombre de studios a été multiplié par 1,4, celui des deux pièces par 1,6 et celui des cinq pièces par 3,5. En 2018, le type de logement le plus fréquent est le quatre pièces, excepté dans les villes-centres où les trois pièces sont plus importants.
Dans les années 70 et 80, les grands logements sont ceux qui augmentent le plus, quel que soit le type d’espace. Pour compenser les départs des familles vers les couronnes, les territoires les plus urbanisés proposent des logements plus petits depuis 1990. Depuis cette date, dans les villes-centres, la progression la plus forte porte sur les studios et les deux pièces. Dans les autres communes des pôles, les ménages sont plutôt conquis par les deux et les trois pièces.
♦ Un confort plus présent
Depuis 50 ans, le confort du logement a également évolué. Désormais, presque toutes les résidences principales sont équipées d’une douche ou d’une baignoire. En 1968, elles n’étaient que 50% dans cette situation.
Enfin, le mode de chauffage a, lui aussi, changé. Dans les années 1960, le chauffage électrique était quasiment inexistant. 5 décennies plus tard, il est utilisé dans 46% des résidences principales en Occitanie, mais dans seulement 34% des logements de France métropolitaine. En 2018, dans la région, 28% des résidences principales sont chauffées au gaz et 9% au fioul. En 1975, le fioul était pourtant utilisé dans près d’un quart des logements. Les 236.000 résidences principales équipées d’une chaudière au fioul devront modifier leur mode de chauffage à partir de 2022. En effet, à partir du 1er janvier de l’année prochaine, les remplacements et les nouvelles installations de chaudières au fioul seront interdits.
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