Article mis à jour le 25 janvier 2022 à 07:53
Les Notaires de France ont dévoilé à la mi-décembre le Bilan Immobilier de l’année 2021 ainsi que les premières tendances pour le début de l’année prochaine. Ils ont également publié les résultats de leur enquête, réalisée en octobre dernier, sur les comportements immobiliers des Français. L’année 2021 a été dynamique pour le marché immobilier puisque, après la crise sanitaire, de nombreux Français ont décidé de concrétiser leur projet et d’acquérir un bien immobilier.
♦ En chiffres : l’immobilier en France en 2021
À la fin octobre, le nombre de transactions réalisées au cours des 12 derniers mois s’élevait à 1.198.000, contre 1.156.000 à la fin juin. Par rapport à 2019, le volume annuel de transactions a augmenté de 14,5% ; ce qui a permis de rattraper les semaines de confinement de 2020 et donc de redynamiser le marché immobilier.
Avec plus d’un million de transactions, cette tendance à la hausse devrait se confirmer à la fin de l’année. Avec des taux historiquement bas, les Français ont accéléré la concrétisation de leur projet immobilier. Lorsque l’effet de rattrapage de l’année 2020 sera passé, le marché immobilier devrait retrouver un volume de transactions semblable à celui de 2019.
♦ Les conséquences de la crise sanitaire sur le marché immobilier
La crise sanitaire et les confinements de l’année 2020 ont totalement bouleversé les habitudes des Français. Leur comportement immobilier a lui aussi changé. Désormais, les Français sont prêts à déménager pour profiter d’une meilleure qualité de vie. Et cela se ressent sur le marché immobilier. Depuis 2019, les achats de maisons dans les communes moins densément peuplées sont en hausse. Les acquéreurs sont très souvent originaires d’une commune de forte densité.
En 2021, les 3 principales raisons qui poussent les Français à déménager sont identiques à celles de 2019* :
– 41% veulent avoir un logement avec plus d’espace ou un jardin ;
– 39% souhaitent accéder à la propriété ;
– 35% désirent déménager pour des raisons liées au travail / aux études.
L’envie d’une meilleure qualité de vie ou d’habiter dans un territoire jugé plus agréable séduit 26% des Français ; soit 3% de plus qu’en 2019. C’est la 4e raison de déménager. Parmi les personnes qui ont déménagé ou qui vont le faire en raison de la crise sanitaire, le souhait d’un cadre de vie plus agréable et plus spacieux permettant de concilier vie professionnelle et le besoin de mieux vivre chez soi, arrive en tête des critères.
69% expriment la volonté d’avoir un extérieur ; 67% souhaitent déménager pour avoir plus d’espace ; et 60% pour s’établir dans une zone moins densément peuplée.
18% des personnes interrogées déclarent avoir déménagé au cours des 18 derniers mois. Parmi elles, 4 sur 10 indiquent que la crise sanitaire a déclenché (22%) ou accéléré (17%) ce déménagement. 16% des sondés confient avoir un projet de déménagement avec une échéance d’un an. Pour 38% d’entre eux, celui-ci est lié au contexte de la crise sanitaire.
♦ 5 parcours immobiliers distincts pour les Français
L’envie de devenir propriétaire est très forte chez les Français : 60% déclarent être propriétaires de leur logement actuel, et 72% envisagent de l’être de leur prochain logement. Mais l’achat immobilier n’a pas la même signification pour tous. Les Français se distinguent en 5 familles d’achat immobilier :
– l’achat immobilier comme aboutissement : 24% des Français ; ils considèrent que leur achat immobilier est un projet de vie et un investissement réfléchi permettant d’obtenir une bonne qualité de vie. Il s’agit de Français plutôt ruraux, âgés et avec des moyens financiers importants.
– l’achat horizon : 23% des Français, dont 71% envisagent d’être propriétaires pour leur prochain logement. Leur déménagement est prévu à court terme. Ce sont des jeunes, plutôt urbains et aisés.
– l’achat difficile ou inabordable : 23% des Français ; ceux pour qui l’achat immobilier est difficile voire impossible. 48% jugent que l’achat immobilier est compliqué faute de moyens et 42% déclarent ne pas être prêts à investir de l’argent dans un bien immobilier.
– l’achat investissement raisonnable : 16% de Français ; le plus souvent des hommes jeunes, propriétaires ou en passe de le devenir. 72% d’entre eux pensent qu’il faut être propriétaire pour avoir réussi sa vie.
– le parcours immobilier dépendant de la vie personnelle : 14% des Français ; principalement des femmes, plus âgées et plus modestes résidant dans les petites agglomérations, estiment que l’achat immobilier est un projet partagé. Ce sont des raisons personnelles (mise en couple, séparation, arrivée d’un enfant) qui ont poussé ces Français à changer de logement. 57% d’entre eux sont locataires.
Et parmi les personnes locataires ?
57% des locataires (+5% depuis 2019) indiquent que la location est une situation subie. Ce sont majoritairement les moins de 35 ans (64%) et les couples en union libre (70%). La principale raison pour laquelle les locataires n’ont pas franchi le cap de la propriété est le manque de moyens financiers (57%).
♦ Quid de l’évolution des prix et projections pour 2022
En France métropolitaine, l’indice de prix des maisons anciennes a augmenté de 9% en un an. Cette hausse est cependant plus marquée en Province (+9,4%) qu’en Île-de-France (+7%). Pour les appartements anciens, l’évolution sur un an est de +5,2%. Là encore, la hausse est plus prononcée en Province (+7,5%) qu’en Île-de-France (+2,5%). Elle est inférieure à celle observée l’an dernier (+6,6%) mais supérieure aux années précédentes (+4,5% en 2017, +3,4% en 2018 et +4% en 2019).
En moyenne, la surface finançable (mensualité de 800 €/mois pendant 20 ans et sans apport), d’un appartement ancien sur l’ensemble de la France s’établit à 50m² en 2021, contre 55 en 2019. Parmi les 18 plus grandes villes de France, 11 offrent une surface supérieure à la surface nationale. Elles n’étaient que 9 en 2020. Strasbourg et Toulouse sont passées au-dessus de la moyenne nationale cette année. Saint-Etienne se distingue des autres villes avec une surface nettement supérieure (147m²) ; mais c’est également la ville qui connaît le plus fort recul sur 1 an (-12m²). Avec ces 15m², Paris occupe la dernière place du classement.
Pour les maisons anciennes, la surface finançable moyenne à l’échelle de la France atteint 140m² ; en diminution de 8m² par rapport à 2020. À la différence des appartements anciens à l’échelle des communes, sur le marché des maisons anciennes, toutes les agglomérations étudiées ont une surface habitable qui est inférieure à la surface nationale. Les surfaces varient entre 57m² (agglomération de Nice) et 131m² (agglomération de Saint-Étienne). L’ensemble des surfaces sont orientées à la baisse sur 1 an. Les plus fortes baisses annuelles (exprimées en m²) sont observées dans les agglomérations de Saint-Etienne (-13m²) et Rennes (-9m²).
* Enquête Harris Interactive réalisée en ligne du 5 au 15 octobre 2021 auprès d’un échantillon national représentatif de 1637 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus.
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