Article mis à jour le 31 mai 2021 à 16:52
Diffusé le 6 avril sur France 5, « Sexisme : ils cassent les codes » revient sur les stéréotypes sexistes toujours bien ancrés dans notre société. Réalisé par Olivier Delacroix et Arthur Hennequet, ce documentaire revient sur les femmes et les hommes qui décident de casser les clichés. À travers leurs témoignages, ils font part de leurs difficultés et de leur envie d’effacer les discriminations et de faire changer les regards.
♦ « Sexisme : ils cassent les codes » – Le Synopsis
Dans notre société, les stéréotypes sexistes ont la vie dure. Ancrés dans les mentalités depuis des siècles, ils renforcent les inégalités entre les femmes et les hommes et favorisent les discriminations. Parmi les clichés les plus courants, la grâce et la douceur associées aux filles, la force et la puissance aux garçons. Les préjugés enferment chacun dans des cases et conduisent aux inégalités salariales. Olivier Delacroix accompagne des femmes et des hommes qui ont échappé au carcan sexiste et trouvé leur voie dans un domaine où personne ne les attendait. Parce qu’ils ont suivi leur passion et leurs objectifs sans se soucier des préjugés liés à leur genre ; ils prouvent que l’on peut choisir et ne pas subir.
♦ Un plafond de verre à faire exploser dans le monde du sport
Cette notion de « plafond de verre » est évoquée par Peterson ; un athlète pratiquant depuis plus d’une dizaine d’années la gymnastique rythmique. Cette discipline est l’une des seules à ne pas proposer de compétitions masculines. En tant qu’homme, Peterson est toléré dans les compétitions féminines nationales ; mais exclu de toutes les grandes compétitions internationales uniquement réservées aux femmes.
Il juge ces règles « discriminatoires » et pense que « les garçons n’ont pas accès aux mêmes droits ». Il déclare « on m’a fait comprendre que mon genre n’était pas le bon ». Peterson a créé l’association de défense de l’égalité hommes-femmes en gymnastique rythmique et milite pour la création de compétitions masculines ; notamment pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024.
♦ Sofia, boxeuse professionnelle et Championne de France en 2017
« Les entraîneurs ne me prenaient pas au sérieux ». Elle confie avoir eu du mal à s’imposer en tant que femme ; car pour beaucoup, la boxe est un sport réservé aux hommes. Son père, ancien boxeur et entraîneur, lui a donné le goût de la compétition et lui a transmis cette passion pour la boxe. À ses débuts, il a dit à sa fille : « il faut que tu sois un OVNI dans la boxe ; boxer comme un homme mais avec toute la grâce d’une femme ».
Aujourd’hui, Sofia, accompagnée de son père, organise des ateliers découverte avec des enfants, en ne faisant aucune différence entre les hommes et les femmes ; rappelant que « dans la salle, on est tous des boxeurs ». Elle souhaite briser les clichés et permettre aux plus jeunes de s’essayer à ce sport de combat. Elle admet que les plus jeunes restent dans l’insouciance des différences de genre ; mais que celles-ci apparaissent au moment de l’adolescence, vers 15 ans. La jeune femme de conclure qu’une femme « peut donner la vie et gagner des combats de boxe ».
♦ Une légitimité à prouver dans le milieu professionnel
Sophie Auconie, ancienne députée européenne, a dû, tout au long de sa carrière politique prouver sa légitimité. « Il m’a été imposé de démontrer ma capacité à être parlementaire européenne ». À l’annonce de son projet, sa mère lui rétorque : « ce n’est pas un monde fait pour les femmes ; tu vas souffrir, tu vas sacrifier ta famille ».
Les hommes, l’ont d’abord considérée comme un quota, puis comme un danger. Sophie précise « une femme n’est appréciée par les hommes que lorsqu’elle n’a pas d’ambition ; ou quand elle accepte les ambitions que lui dicte l’homme ». La femme politique explique que « le fait d’être une femme n’est pas facile, car on se doit d’être parfaite ». Pour elle, la loi sur la parité est « un mal nécessaire ».
Déborah, dirigeante d’une entreprise d’aménagement extérieur, a été victime de remarques sexistes de la part des clients et des partenaires à l’instant où elle a repris l’entreprise familiale. Elle a décidé d’instaurer la mixité dans son entreprise pour faire changer les mentalités. Elle aussi a dû faire face à des problèmes de légitimité ; même auprès des banques. En tant que membre de l’association Femmes & Challenges, elle soutient l’entreprenariat féminin. Elle souhaite que les femmes « aient de l’ambition ».
♦ Pourquoi la rédaction vous le conseille ?
À travers ce documentaire, trois femmes et un homme témoignent des difficultés qu’il et elles ont rencontrées pour vivre pleinement leur passion ou exercer leur profession. Toutefois, les dernières minutes sont porteuses d’espoir puisque tous les quatre avouent avoir réussi à bousculer les codes ; et remarquent que les mentalités changent, même si le chemin est encore long. Selon Olivier Delacroix, le parcours de Sofia, Sophie, Peterson et Déborah « ouvre la voie à des perspectives nouvelles ; loin du déterminisme genré ». Ces trois femmes et cet homme ont créé « une vision décloisonnée de la société, plus juste, plus égalitaire, où garçons et filles peuvent s’accomplir, quel que soit le domaine ».
♦ Ils font l’actualité des documentaires…
Jeunesse en fumée de Andrea Rawlins-Gaston et Christophe Astruc qui sonne l’alerte sur ces jeunes accros au cannabis. Les témoignages des quatre jeunes suffisent à comprendre les dégâts causés par la consommation de drogue. Disponible en replay.
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