Article mis à jour le 15 septembre 2022 à 10:57
Au programme du Pol’Hebdo de cette semaine, la brigade de nuit des policiers municipaux de Perpignan défendus par 2 syndicats. Le Ministre de la Justice en visite dans les Pyrénées-Orientales et le maire de Perpignan crie au « sectarisme » car il n’a pas été convié par le garde des Sceaux. L’avocat passé chez Zemmour Gilbert Collard fustige « le donneur de leçon » Louis Aliot. Alain Ferrand au quartier disciplinaire de Perpignan. Et le président de la CCI Occitanie élu à la tête de CCI France.
♦ Le Ministre de la justice chez le député En Marche pris à partie durant la manifestation anti-passe vaccinal
Éric Dupond-Moretti a choisi de venir en personne apporter son soutien au député Romain Grau malmené samedi 22 janvier lors d’une manifestation contre le passe vaccinal. Le déplacement dans les Pyrénées-Orientales était aussi l’occasion d’afficher la volonté politique pour un tribunal de justice rénové et en centre-ville. Le garde des sceaux tenait également un débat à Bompas dans le cadre des États-Généraux de la justice. Des États Généraux diversement perçus par la communauté judiciaire des Pyrénées-Orientales.
Alors que les avocats aperçoivent un espoir dans cette démarche gouvernementale, les magistrats et acteurs de la justice y voient presque une provocation. Pour rappel, du 18 octobre au 3 décembre 2021, le gouvernement lançait « États généraux de la justice ». Une consultation censée permettre l’émergence de propositions et « une remise à plat le système ». Selon le président du tribunal ces États Généraux, « loin de calmer le malaise, cela a même mis un peu d’huile sur le feu. Certains collègues y ont vu une sorte de jeu de dupe avec un dispositif peu opérationnel dans sa conception même ».
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♦ Rififi chez les syndicalistes représentant les agents municipaux de Perpignan
Bataille entre syndicats ou réelle déception des agents de police municipale de nuit ? La question se pose suite au mouvement de grève de ce 24 janvier de 17 policiers municipaux de la brigade de nuit. Pour rappel, les policiers municipaux réclament une prime de nuit à la hauteur de ce qui leur avait été annoncé ; à savoir 300€ au lieu des 140€ qu’ils perçoivent depuis la mise en place des brigades de nuit. Selon le syndicat majoritaire Force Ouvrière, les revendications des agents sont instrumentalisées qui dénonce les « manipulations » et « récupérations » politiques. « Cette manœuvre d’un syndicat (NDLR La CFDT) dont le seul but est de préparer les prochaines élections professionnelles ne peut que mettre à mal tout ce travail que nous faisons quotidiennement et qui a déjà fait valoir ses fruits ».
De son côté, le secrétaire général CFDT Omar Belguellaloui déclare via un tract que Louis Aliot est « un maire qui se soucie peu ou pas de son personnel policier ». Le syndicaliste souligne le décalage entre les propos de Louis Aliot, député et opposant à la municipalité de Jean-Marc Pujol, et ceux de Louis Aliot devenu maire de Perpignan. La CFDT accuse Force Ouvrière de « compromission » avec la municipalité aux dépens des « agents nuiteux qui perdent dix années de vies ».
« En 2019, le député (…) pointait (…) le manque des moyens de la police Nationale. (…) « En 2022, le maire employeur territorial donne par voie de presse une fin de non-recevoir aux demandes de revalorisations salariales des brigades et personnels de nuit et au-delà de l’ensemble des policiers municipaux de Perpignan, arguant d’un « complot politique » fomenté par la CFDT 66 ».
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♦ Louis Aliot snobé par le Ministre de la Justice lors de sa visite à Perpignan crie au « sectarisme »
C’est via un communiqué de presse que le maire Rassemblement National de Perpignan a fustigé la venue d’Éric Dupond-Moretti. « Celui qui, par sa fonction, devrait normalement incarner les principes fondamentaux de notre République et l’esprit démocratique, a également choisi de ne pas inviter le Maire de Perpignan. La République n’est pas une affaire d’effets de manche sur les plateaux de télévision ou au sortir d’une salle d’audience lors d’un procès médiatique. Une nouvelle fois, le Ministre de la Justice étale au grand jour son sectarisme et son mépris le plus profond à l’égard des Perpignanais« .
Pour rappel, le ministre de la justice, ancien ténor du barreau, n’avait pas été tendre avec le Rassemblement National. Et alors qu’il était candidat aux régionales dans la Région Nord, Eric Dupond-Moretti avait déclaré en mai 2021, « le Rassemblement National est un vrai danger pour la démocratie. (…) Tout ce que porte Marine Le Pen, je l’exècre ».
Louis Aliot, étant aussi porte-parole de Marine Le Pen, le Ministre de la Justice aura donc fait le choix d’éviter la photo avec ce dernier.
Interpellé pour réagir aux propos du maire de Perpignan, la chargée de communication du Ministre a balayé le procès en sectarisme. Précisant que la seule salle qui pouvait accueillir le débat sur les États Généraux était celle de Bompas. Débat auquel, précise la communicante, seuls les parlementaires étaient conviés, y compris la députée Rassemblement Nationale Catherine Pujol.
> Nos articles débrief l Cult’Hebdo 26 janvier 2022 | L’actualité culturelle des Pyrénées-Orientales
♦ Le transfuge d’Éric Zemmour Gilbert Collard règle ses comptes avec Louis Aliot
Invité de BFMTV ce 25 janvier, Louis Aliot avait demandé à Gilbert Collard de démissionner de son mandat européen « par respect » pour les électeurs. Le porte-parole de Marine Le Pen arguait que l’ancien avocat ne devait son mandat qu’à sa présence sur une liste RN. Pour Louis Aliot qui avait quelques jours auparavant vu un de ses proches, Jérôme Rivière, rejoindre l’autre candidat d’extrême droite, le dépit était visible.
Au lendemain de ces défections, de nombreux élus de Perpignan affichaient sur les réseaux sociaux leur fidélité au maire de Perpignan. Quant à Gilbert Collard qui goûtait peu les propos de Louis Aliot. Il se fendait d’un tweet. « Mais qui est donc le grand loyal, le très grand fidèle, le donneur de leçon, l’irréprochable militant… qui n’a pas mis le logo du Rassemblement National sur ses affiches aux élections municipales à Perpignan ? »
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♦ Alain Ferrand écroué au quartier d’isolement à Perpignan faute de places
Ce 25 janvier, le premier magistrat de la commune du Barcarès a été conduit à la maison d’arrêt de Perpignan. Alain Ferrand a immédiatement été placé en quartier d’isolement et non dans l’aile des arrivants. En effet, la prison de Perpignan en surpopulation endémique a dû trouver un moyen pour placer, pour sa sécurité, cette personnalité locale à l’écart des autres détenus. Selon les chiffres rapportés par le syndicat Ufap-Unsa Justice, le quartier arrivant qui compte 18 places pour 41 détenus au 24 janvier. Le syndicat souligne un décalage entre « un dispositif phare de notre administration, censé amortir le choc carcéral via l’encellulement individuel » et la réalité des chiffres.
Le syndicat rappelle également les chiffres pour la maison d’arrêt pour hommes, 331 détenus pour seulement 122 places. « La plupart des cellules de 9 mètres carrés, sans douche, sont triplées » précise le syndicat. Dans l’aile réservée aux femmes, 48 détenues, dont 1 nourrisson, sont écrouées pour 28 places. Dans ces conditions, le représentant syndical dénonce les nouvelles arrivées de détenus. « Alors même que nous fonctionnons toujours en mode Cluster, ce ne sont pas moins de 17 personnes qui ont été incarcérées ce week-end, certaines venant de l’Aude et de l’Hérault. Des écrous incompréhensibles dans la situation actuelle ». Au total, 728 personnes sont détenues à Perpignan. Alors que la prison ne compte que 529 places.
> À lire l Le maire du Barcarès Alain Ferrand sera incarcéré aux Baumettes pour non-respect de son contrôle judiciaire
♦ Le Président de la CCI* Occitanie élu à la tête de CCI France
25 janvier 2022 : CCI France, l’établissement national fédérant et représentant les 121 CCI réparties sur l’ensemble du territoire français, vient d’élire son nouveau président. Jusqu’à présent 1er Vice-président de CCI France, après avoir été président de la CCI Toulouse Haute-Garonne et président de la CCI Occitanie, Alain Di Crescenzo assurera la succession de Pierre Goguet pour les 5 prochaines années.
Après son élection Alain Di Crescenzo déclarait : « J’aime l’entreprise dans toutes ces dimensions : je l’aime TPE, PME, ETI et grand groupe, je l’aime territoriale, nationale et internationale. Je l’aime avec ses racines et ses ailes : des racines car l’entreprise n’est pas hors sol, mais bien profondément enracinée dans nos territoires, et des ailes pour aller à la conquête du monde. L’entreprise est une école de vie avec en son cœur des femmes et des hommes qui la composent. Ma principale ambition, en tant que nouveau président de CCI France, est de continuer de faire évoluer le réseau des CCI pour qu’il soit ce réseau utile, efficace et performant, au service du développement de nos entreprises et de nos territoires. »
> A lire l Revue de presse du 30 janvier l Ils ont parlé des Pyrénées-Orientales
*Chambre de Commerce et d’Industrie.
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