Article mis à jour le 9 octobre 2023 à 15:56
Depuis ce mercredi, la Mairie de Gérone a nommé dix-neuf agents en civil – trois agents environnementaux et seize de la police municipale de Gérone – pour prendre sur le fait les personnes qui jettent des ordures à l’extérieur des conteneurs et des déchets encombrants. La maire de Gérone, Marta Madrenas, a expliqué ce jour que le problème s’était aggravé depuis la pandémie ; et de souligner que le conseil municipal ne peut pas allouer plus de ressources pour nettoyer ces dépôts qui se sont multipliés depuis le début de la crise sanitaire.
Néanmoins, la maire a insisté sur le fait que la campagne n’a pas pour objectif de renflouer les caisses. C’est pourquoi, dès lundi, a démarré une campagne d’information via un dépliant d’information distribué dans tous les foyers. À Perpignan aussi, la propreté est un enjeu ; autant pour la nouvelle municipalité que pour les habitants. En témoignent les réunions publiques de quartier ; comme la semaine dernière à la Lunette-Kennedy.
♦ Une campagne « Pour une Gérone + propre »
Cette semaine, la mairie de Gérone a donc lancé la campagne « Pour une Gérone + propre » ; une campagne conjuguant un volet informatif et une force de police pour réduire les déchets déversés illégalement sur la voie publique. Ce lundi, la mairie a commencé par distribuer des dépliants d’information sur la collecte des déchets à tous les foyers de Gérone.
Parallèlement, depuis ce mercredi, la police surveille les conteneurs de la ville et sanctionne tous les citoyens qui ne se conforment pas aux ordonnances municipales. Il y aura seize agents de la police municipale de Gérone et trois agents de l’environnement qui effectueront des rondes à proximité des conteneurs ; matin et soir, et sept jours sur sept.
♦ Des amendes de 500 à 12.000€ selon les cas
L’objectif est que ces agents verbalisent les personnes qui soit laissent leurs détritus au milieu de la rue ; soit laissent leurs sacs-poubelles sur le trottoir au lieu de les jeter dans les conteneurs. Toute personne laissant un sac à l’extérieur du conteneur s’expose à une amende de 600 euros. Si vous le déposez dans une simple poubelle de la ville, l’amende maximale sera de 500 euros. Pour les objets tels que des machines à laver, des réfrigérateurs ou des meubles abandonnés dans la rue sans en informer la décharge, le prix s’envole Dans ce cas, l’amende peut atteindre 12.000 euros.
La maire de la ville, Marta Madrenas, a rappelé que la mairie de Gérone fournit des « outils » pour une bonne gestion des déchets. C’est pourquoi il a rappelé que tout citoyen peut appeler la décharge pour convenir d’un jour et d’une heure pour laisser les déchets dans la rue et qu’un camion de collecte s’en chargera. Et Mme Madrenas de déplorer le comportement des citoyens qui choisissent de laisser leurs affaires au milieu de la rue. La police disposera d’une liste de toutes les collectes d’ordures planifiées chaque jour pour éviter que les voisins qui ont prévenu auparavant ne soient pénalisés par erreur.
♦ Dix-neuf agents patrouilleront en civil pour verbaliser les contrevenants
Selon le conseiller au nettoyage et à la sécurité de Gérone, Eduard Berloso, cette campagne policière ne pénalisera aucun autre service de police de la ville. En effet, cette campagne contre les incivilités intervient à un moment où deux promotions d’officiers de l’école de police se croisent avec une période de « doublons ». Ces renforts permettront de mener normalement la campagne contre les incivilités avec des agents spécifiquement formés pour détecter ces comportements.
Le dispositif sera déployé dans toute la ville ; mais les agents se concentreront principalement sur certaines zones identifiées par la mairie de Gérone. Selon Eduard Berloso, les services disposent d’une liste de points sensibles répartis sur plusieurs quartiers de la ville ; notamment certains périmètres autour des conteneurs dits « intelligents ».
Plutôt que de privilégier ce modèle de collecte sélective, certains résidents choisissent de jeter leurs ordures dans conteneurs « tout-venant » à proximité ; induisant leur rapide saturation.
♦ Lutter contre des attitudes qui génèrent « un faux sentiment de saleté »
La maire de Gérone a insisté sur le fait que cette campagne d’information et de police cherche avant tout à conduire les citoyens à abandonner ces comportements. Le but n’étant de punir les citoyens qui ne jettent pas les ordures comme il se doit.
La ville installera également des totems d’information dans certains quartiers mettant en garde quant aux sanctions encourues. Pour Mme Madrenas, cet ensemble d’attitudes génère un « faux sentiment de saleté » dans la ville.
Par ailleurs, la maire estime que le budget du nettoyage « à l’infini » ne peut pas être prolongé en raison des incivilités de certains. « Nous devons nous salir moins, ne pas dépenser plus pour le nettoyage », a conclu Marta Madrenas.
♦ À Perpignan aussi, la propreté est un enjeu ; autant pour la nouvelle municipalité que pour les habitants
Louis Aliot, qui a ouvert une nouvelle séquence sur ce mandat, joue le jeu de la proximité avec les habitants lors de réunion dans l’ensemble des quartiers de la ville. Le 7 octobre dernier, lors de la réunion publique du quartier La Lunette, il fut question de containers inadaptés, de dépôts sauvages, ou de déjections canines. Perpignan apparaissant, aux vues de commentaires, comme une ville sale.
Le maire, de se lancer dans une longue tirade sur l’incivilité de certains. Dans un premier temps, la mairie va faire de la communication ou de la pédagogie ; mais le maire prévient, le temps des sanctions va venir. « Il y a des quartiers où il a beaucoup d’incivilités et de comportements totalement inadmissibles. Aujourd’hui, nos agents sont contraints de fouiller les poubelles pour trouver le nom de leur propriétaire ».
Après un temps d’adaptation, le maire l’assure, désormais le temps de la sanction est venu. Philippe Rouch, directeur de la police municipale était également présent lors de cette réunion. Pour ce dernier, « c’est l’une de nos priorités en plus de la sécurité. Nos agents ne fouillent pas les poubelles par plaisir. Et même si parfois les contraventions restent lettre morte, il faut montrer l’exemple. Et on va punir au portefeuille ». Même s’il concède que les agents ne pourront pas s’attaquer à tous les secteurs. Compte tenu de la grande quantité de dépôts sauvages à Perpignan. « Un triste record » selon Louis Aliot et Philippe Rouch.
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