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LGV Montpellier-Perpignan vs Marseille-Nice | Carole Delga dénonce une « France à deux vitesses »

29/11/2017, Perpignan, France, Archives LGV Ligne grande vitesse SNCF région Occitanie

Article mis à jour le 24 mai 2023 à 08:32

L’engagement de l’État sur la ligne à grande vitesse Marseille Nice provoque la colère de la présidente de la Région Occitanie. Carole Delga dénonce une France à deux vitesses en termes d’investissement ferroviaire.

♦ Carole Delga exige un engagement de l’État sur les deux LGV d’Occitanie

Le chaînon manquant reliant Montpellier à Perpignan est attendu depuis plus de deux décennies. En 2009, un compte à rebours installé sur le Castillet égrenait les jours avant l’arrivée de la LGV. Et le TGV entra bien en gare, mais venant du sud. Depuis cette date, de tergiversations en circonvolutions, les 150 Km qui permettraient de relier l’Espagne au reste de l’Europe et accessoirement Perpignan, se fait attendre.

En juillet 2020, Jean Castex tout juste élu à la tête du gouvernement déclarait ; « Je mettrai toute mon énergie à faire avancer la LGV Montpellier-Perpignan.

Des propos encourageants pour Carole Delga, après 3 ans d’arrêt complet du dossier. Depuis cette date, elle réclame un geste fort. « Nous attendons […] toujours de la part de l’État […] la mise en enquête publique du tronçon Montpellier-Béziers ». Cette partie du tronçon manquant permettrait de « gagner du temps de trajet entre Montpellier et Perpignan ».

« Concernant la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan, je rappelle que cette partie du territoire de notre pays attend la grande vitesse, promise par l’Etat depuis plus de 30 ans. Perpignan se trouve à plus de 5h30 de Paris par le train. Et voit son offre aérienne diminuée par la décision d’Air France de supprimer plusieurs liaisons quotidiennes ». 

29/11/2017, Perpignan, France, Archives LGV Ligne grande vitesse SNCF région Occitanie
29/11/2017, Perpignan, France, Archives LGV Ligne grande vitesse SNCF région Occitanie

♦ L’État investit 1,383 milliards d’euros sur la LGV Marseille-Nice

Au-delà de l’absence d’avancée sur le dossier des 2 LGV d’Occitanie, Montpellier-Perpignan et Bordeaux-Toulouse, la présidente de la Région demande au « Président de la République un engagement ferme sur le même pourcentage de participation de l’État ». Selon le communiqué de presse adressé ce jour par la Région, l’État financerait 40% des infrastructures pour la Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur.

La ligne à grande vitesse Marseille Nice est aussi en discussion depuis 30 ans. Aujourd’hui, les franciliens peuvent rejoindre Marseille en 3heures ; quand il faut 2h40 pour faire Marseille Nice pour 3 fois moins de kilomètres.

Sur la ligne Bordeaux Toulouse, Carole Delga rappelle que les collectivités ont fait des propositions concrètes en matière de financement depuis 2018. Malgré cela, l’engagement financier de l’État se fait attendre. D’où la colère de la présidente en apprenant dans la presse le niveau du financement de l’engagement dans le dossier Marseille-Nice.

« Après avoir bloqué ces projets durant trois ans, de 2017 à 2020, il est inconcevable que l’exécutif ne travaille pas sur ces dossiers dans un même mouvement, et avec équité territoriale ».

https://twitter.com/Prefet13/status/1384202699185352710

♦ Les 3 hypothèses du Conseil d’Orientation des Infrastructures

En 2018, le Conseil d’Orientation des Infrastructures en février présentait 3 scénarios. Dans son rapport, le COI avait étudié 3 hypothèses d’investissements et de préservation des infrastructures ferroviaires françaises.

  • L’hypothèse la moins coûteuse pour le budget de l’État prévoyait un investissement de 48 milliards d’euros. Ce scénario “rend irréaliste une avancée substantielle de ces grands projets dans les vingt prochaines années et repousse autour de 2050 l’ambition de les avoir achevés”.
  • La 2e hypothèse présupposait un investissement de 60 milliards sur 20 ans. Cette enveloppe permettait de satisfaire les priorités du Président de la République.
  • Avec un investissement à hauteur de 80 milliards, le dernier scénario était présenté comme “idéal” ; mais “difficile” dans un contexte de contraintes budgétaires de l’État.
15/05/2020 Perpignan, France, Illustration SNCF Covid-19 mesures de distanciation sociale des usagers du train à Perpignan© Arnaud Le Vu / MiP
15/05/2020 Perpignan, France, Illustration SNCF Covid-19 mesures de distanciation sociale des usagers du train à Perpignan © Arnaud Le Vu / MiP

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Maïté Torres