Article mis à jour le 21 janvier 2022 à 19:16
Diffusé sur France 2 le 15 novembre, ce documentaire retrace le parcours de 4 jeunes inscrits en 1ère année à l’IRTS Paris Île-de-France Parmentier – l’Institut Régional de Travail Social – dans le but de devenir moniteurs-éducateurs. La réalisatrice Ketty Palma a suivi ces jeunes, en proie aux doutes et aux interrogations ; mais habités par la volonté d’aider.
♦ Mes premiers pas d’éducateur – Le Synopsis
Devenir moniteur-éducateur pour aider les plus fragiles, les plus abîmés c’est le chemin singulier choisi par les quatre personnes suivies tout au long de ce documentaire. Pendant un an, des bancs de l’école aux stages sur le terrain, la caméra accompagne leurs premiers pas auprès de jeunes autistes, mineurs migrants, enfants placés ou SDF. Entre la quête d’un métier qui a du sens et l’envie d’être utile, ils se feront l’écho d’une société qui apprend à prendre soin des autres.
♦ Laure, Hannah, Adrien et Halima : 4 jeunes à l’IRTS
La formation de Moniteur-Educateur à l’IRTS dure 2 ans. Il s’agit d’une alternance entre formation théorique à l’Institut et formation pratique sur le terrain. L’étudiant doit également mener à bien un projet professionnel. Les stages doivent « enrichir et dynamiser les connaissances théoriques en confrontation avec la réalité et en fonction de la diversité des pratiques professionnelles existantes ».
- Laure, 23 ans, en stage en UHC pour les mineurs délinquants.
- Hannah, 26 ans, en stage dans une MAS (Maison d’Accueil Spécialisée) qui accueille des personnes victimes d’AVC et atteintes de troubles neurologiques.
- Adrien, 21 ans, en stage dans un CAARUD (Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues).
- Halima, 28 ans, en stage dans un centre d’accueil d’urgence pour jeunes femmes de 13 à 18 ans.
Tous affirment avoir choisi ce métier « par vocation » et pour « aider ». Mais il se pourrait que leur parcours de vie ait également eu une influence sur ce choix : Laure a subi des viols durant son enfance, Adrien a été marqué par la séparation de ses parents puis le décès de sa mère, Halima est atteinte d’une maladie génétique qui touche ses articulations. Laure voulait montrer « qu’on pouvait s’en sortir, qu’on pouvait vivre avec et être du côté de la lumière et non plus de la victime« .
♦ Des intervenants présents pour les accompagner
Lorsqu’ils ne sont pas en stage, les étudiants assistent à des cours théoriques. Tout au long de leur formation, des intervenants sont là pour répondre à leurs questions et les aider. Parmi eux, Geoffroy, formateur et psychologue. Il affirme « le but est de faire de l’ex-ducere« , c’est-à-dire, « sortir de ce chemin de souffrance et de répétition » et « être dans une stratégie résiliente qui fonctionne« . Mais il rappelle également « on ne veut pas de vous ou de votre aide ». Ceux qui vont être suivis par les éducateurs vont, au premier abord, refuser l’aide qui leur est proposée, mais doivent sentir qu’ils peuvent être écoutés et aidés.
Geoffroy poursuit : « une relation éducative digne de ce nom est une relation qui perdure en votre absence« . Cela signifie que, une fois l’éducateur parti, le travail se poursuit. Il ajoute alors « le travailleur social, s’il fait preuve d’une certaine forme de délicatesse et de technique […] doit aussi faire preuve d’amour, sinon il ne se passera rien« .
♦ Des instants de doute
Les 4 jeunes suivis dans ce documentaire « Mes premiers pas d’éducateur » sont marqués par des doutes. Hannah se confie : « c’est un métier où on nous demande d’être nous-même et en même temps, parfois c’est extrêmement dur d’être nous-même. On sait que la façon dont on va agir aura un impact négatif ou positif sur la personne accompagnée« . Elle témoigne : « j’ai tendance à prendre les choses vraiment très à cœur » et admet « se rendre aux toilettes pour pleurer un bon coup parce que c’est dur« . Et de poursuivre par « j’ai du mal à parler de ce qui me touche vraiment quand je rentre du travail, j’ai du mal à parler de ma journée, parce que les choses que j’ai vécues trop fortement, j’ai besoin de les digérer avant de pouvoir en parler« .
Adrien se livre souvent à son père, lui aussi éducateur. Il confie à la caméra « très souvent on n’a pas de réponse à donner, le plus important c’est de savoir écouter« . Pour Laure, « on peut donner de l’amour, mais il faut savoir trouver la bonne distance« .
♦ Pourquoi la rédaction vous le conseille ?
À travers ce documentaire, la réalisatrice Ketty Palma souhaitait mettre en lumière les moniteurs-éducateurs. Elle les a suivis dans leur formation, leur construction, mais les a également accompagnés sur leurs lieux de stage et dans leur intimité. Une façon de montrer que l’humain est au cœur de ce métier.
♦ Ils font l’actualité des documentaires…
Quelle folie de Diego Governatori qui nous fait découvrir Aurélien, atteint du syndrome autistique d’Asperger. Disponible en replay sur France Télévision.
Les rois de l’arnaque de Guillaume Nicloux relate l’histoire d’escrocs qui ont tiré profit du système pour s’enrichir, avant de s’entre-détruire. Disponible sur Netflix depuis le 3 novembre.
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