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Les perceptions des Français sur les métiers d’avenir

Les perceptions des Français sur les métiers d’avenir

Article mis à jour le 25 février 2024 à 09:02

Après la publication de France Stratégie et de la Dares sur les métiers en 2030 et les besoins de main-d’œuvre, l’institut Elabe a réalisé pour l’Unédic une étude auprès des Français sur leur perception des « métiers d’avenir ».

Comment les Français se projettent-ils dans dix ans ? Comment se préparent-ils aux bouleversements qui s’annoncent ?

Les Français conscients des demandes du marché de l’emploi

Les participants aux sondages anticipent qu’ « il y aura plus d’emplois dans dix ans qu’aujourd’hui » pour les aides à domicile (61% des personnes interrogées), les ingénieurs de l’informatique (56%) ou les infirmiers, sages-femmes et aides-soignants (38%).

Des chiffres en accord avec la Dares et France Stratégie qui jaugeaient à 410.000 le nombre de postes de médecins, d’infirmiers, de professions paramédicales, aides à domicile et aides-soignants qui seraient créés entre 2019 et 2030. Toujours selon cette publication de mars 2022, les ingénieurs de l’informatique profiteraient de la plus forte expansion, avec une hausse de 26% ; soit 115.000 emplois supplémentaires. Ils sont suivis des infirmiers et sages-femmes avec une augmentation 18% par rapport à 2019 puis des aides-soignants avec 15% d’emplois supplémentaires.

Infographie © Unedic

En revanche, ils estiment à 66% que les emplois d’agriculteurs seront moins nombreux dans les dix prochaines années. Un résultat loin des conclusions Plan de transformation de l’économie française de Shift Project paru en décembre 2021 qui estimait que des créations massives d’emplois agricoles (environ 500.000) seraient nécessaires pour que la France atteigne la neutralité carbone en 2050.

Par ailleurs, si les aides à domicile sont placés en tête par les sondés pour le Baromètre Unédic, ils ne figurent qu’à la cinquième place des métiers « en expansion » dans le rapport Les Métiers en 2030, avec environ 100.000 créations de postes d’ici-là.

Informatique et métiers manuels en priorité

Le Baromètre comprenait également une question ouverte pour donner la possibilité aux personnes interrogées de formuler des conseils pour « choisir une voie professionnelle », à « un enfant ou un adolescent ». Les résultats sont très variés, mais le mot informatique revient souvent, avec 16,61 occurrences pour 1.000 mots. Ce mot apparaît dans 12% des réponses. Les mots numérique et technologie(s) apparaissent aussi en bonne place avec 4,17 occurrences pour 1.000 pour le premier et 5,04 pour le second. Les mots robotique et artificielle, qui font partie du même champ lexical, figurent dans le Top 50.

À noter également, un fort attrait pour les métiers dits manuels. Le mot manuel(s) figure en haut du classement avec 8,67 occurrences pour 1.000 mots. Il est présent dans environ 7% des réponses données. Le mot artisanat revient souvent. Certains métiers tels que plombier ou électricien sont même cités. Fait surprenant : une part importante des participants à ce sondage cite dans la même réponse des métiers dits manuels et des métiers très différents, par exemple dans l’informatique.

L’importance de la santé et de l’environnement

Les métiers relatifs au soin et à la santé ne sont pas oubliés. Le mot santé se classe dans le Top 10 des mots les plus employés avec 7,46 occurrences pour 1.000 mots. Il est présent dans un peu plus de 5% des réponses. Le mot aide, utilisé pour aide à la personne ou aide à domicile apparaît de nombreuses fois, mais beaucoup moins pour former l’expression aide-soignant(e).

Avec 3,05 occurrences et 1.94 pour 1.000, les mots environnement et écologie font partie des 50 termes les plus employés. La thématique de la transition écologique est souvent citée, parfois seule, parfois avec les métiers de l’informatique ou de la santé.

26% des personnes sondées estiment que la transition écologique aboutira à plus de créations que de destructions d’emplois tandis que 42% anticipent autant de créations que de destructions d’emploi.

Une part importante des personnes interrogées estiment que la notion de « métier qu’on aime » est au moins aussi pertinente que celle de « métier d’avenir ». Les Français sont donc nombreux à conseiller à un enfant ou un adolescent « un métier qu’il/elle aime » ou de faire « ce qui lui plaît ».

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Pauline Garnier