Article mis à jour le 7 janvier 2021 à 23:10
En 2020, les zones d’emploi françaises ont été redéfinies. Avec cette nouvelle carte, l’Occitanie devient une région à l’économie diversifiée qui regroupe des territoires spécialisés. Les métropoles et les zones proches du littoral agissent comme les moteurs de l’emploi régional et sont également bénéfiques pour les zones d’emploi voisines. En revanche, le reste de la région reste marqué par une faible densité en ce qui concerne l’emploi.
♦ Toulouse, la locomotive de l’emploi régional
Sur les 306 zones d’emploi en France, 27 sont situées en Occitanie dont deux à cheval avec la région PACA. La plus importante est celle de Toulouse avec 584.500 emplois au compteur ; soit 27% de l’emploi régional. La zone Nord-du-Lot est la plus modeste et ne représente que 20.500 emplois. Sans grande surprise, dans la région l’emploi se concentre dans et autour des grandes agglomérations, dans les villes moyennes et sur le littoral.
Toulouse est une zone extrêmement attractive ; de nombreux actifs qui ne vivent pas dans cette zone viennent y travailler. Toutefois, l’inverse n’est pas vrai. Peu d’habitants de l’agglomération toulousaine font le déplacement dans une zone d’emploi voisine pour aller travailler. De ce fait, 95% des actifs qui résident dans la zone y travaillent aussi. Ce taux est l’un des plus élevés de France.
Toulouse se démarque également par une présence élevée du secteur de l’industrie ainsi que des fonctions de fabrication, de conception et de recherche. Rappelons que des entreprises comme Airbus, Altran Technologies, Continental Auto ainsi que des centres de recherche tels que le CNRS et le Cnes y sont implantés.
♦ Toulouse et Montpellier captent 80% des emplois créés entre 2007 et 2017
La deuxième zone d’emploi d’Occitanie n’est autre que celle de Montpellier ; avec 13% de l’emploi régional. Cette fois, ce sont des professions liées à la santé et l’action sociale qui sont fortement représentées au sein des établissements privés (Institut régional du cancer) ou publics (CHU de Montpellier). Autre secteur bien présent à Montpellier, celui de la recherche et du développement (Inra, Inserm, Sanofi-Aventis..). La zone de Montpellier est également l’une des zones les plus touristiques de la région.
Ces deux zones apparaissent comme les moteurs de l’emploi régional. Elles apportent une croissance dynamique et représentent à elles seules 80% des emplois créés entre 2007 et 2017 dans la région. A contrario, sur la même période, des zones sont considérées comme en déclin : Mende, Foix-Pamiers, Albi, Carcassonne-Limoux, Figeac-Villefranche et Castelsarrasin-Moissac.
Pour les zones d’emploi du littoral, celles de Sète, Narbonne, Béziers et Agde-Pézenas sont les plus touristiques. En effet, les services résidentiels sont plus demandés, en particulier l’été par les touristes ; ce qui crée de l’emploi. Les services de proximité en lien avec la santé et l’action sont largement représentés. Cela s’explique surtout par la présence d’une population âgée, puisque dans ces zones, un habitant sur trois a plus de 60 ans.
♦ La zone « autonome » de Perpignan
La zone d’emploi de Perpignan, la plus étendue du littoral, représente 7% de l’emploi régional ; ce qui la place au 3e rang après Toulouse et Montpellier. Fonctionnant de manière autonome, cette zone a une forte orientation touristique ; été comme hiver. La quatrième zone d’emploi de la région est celle de Nîmes ; avec 6% du total de l’emploi régional. Cela s’explique notamment par la proximité géographique avec Montpellier. Il en est de même pour Montauban qui bénéficie de l’attractivité de la zone de Toulouse.
Certaines zones d’emploi sont spécialisées dans le domaine agricole ou industriel. Auch, Mende, Millau et Castelsarrasin-Moissac ont ainsi un profil plutôt agricole. Auch est d’ailleurs la zone où l’agriculture emploie la plus grande part d’actifs : 12% contre 3% en France. Le secteur de l’industrie est également très présent au sein de l’Occitanie, et pas seulement à Toulouse. Il concerne 18% des emplois dans la zone de Bagnols-sur-Cèze ; et autant dans celle de Castres-Mazamet grâce à l’industrie pharmaceutique.
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